Le couperet

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A l’origine, Le Couperet est un roman noir de Donald Westlake. Après avoir travaillé pendant vingt-cinq ans pour la même entreprise de fabrication de papier, un cadre américain est licencié à la suite d’une série de restructurations. Afin d’augmenter ses chances de trouver un nouvel emploi, il élimine avec application et calme tous ses rivaux potentiels aux postes qui pourraient lui revenir. Le facteur humain étant devenu négligeable dans une société orientée vers le seul profit, Burke applique pour ses propres intérêts les principes du néolibéralisme sauvage.

Dans l’adaptation théâtrale du Couperet signée d’Eudes Labrusse, Burke Devore s’adresse directement aux spectateurs auxquels il livre ses confidences, révèle ses intentions, rend compte de ses actions et de ses résultats. Il se justifie même : « La fin de ce que j’ai accompli, l’objectif, est juste, incontestablement juste. Je veux m’occuper de ma famille, je veux être un élément productif de la société, je ne veux pas être à la charge des contribuables. Comme les PDG, je n’ai rien à regretter ». Le tueur en séries livre son inquiétante confession, accompagnée et rythmée par un pianiste qui joue aussi des personnages secondaires, tandis que sa femme Marjorie est le plus souvent affairée à la cuisine.

Du théâtre revigorant, jubilatoire, teinté de cynisme, à déguster en temps de crise !

durée

1h20 sans entracte

prix des places

Fr. 40.- et Fr. 35.-

avs, étudiants, apprentis, chômeurs Fr. 35.- et Fr. 30.-

étudiants, apprentis Fr. 15.- le soir du spectacle à la caisse du théâtre