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Histoire du Théâtre de Valère

Notices issues du Dictionnaire du théâtre en Suisse sous la direction de l'Institut d'études théâtrales de l'Université de Berne, septembre 2005 Berne, (Chronos Verlag)

Théâtre de Valère, Sion VS

Lieu d’accueil

Ancienne résidence épiscopale, le bâtiment est transformé en 1758 par les jésuites en théâtre pour leur collège. Dès le début du XIXe siècle, la Ville et le Canton se disputent le droit de propriété du lieu ainsi que la prise en charge des coûts d’entretien et de restauration de cet espace, appelé Théâtre de Sion jusqu’en 1970. En 1944, la Société du Théâtre de Sion (STS) est fondée afin d’administrer et de restaurer ce lieu devenu trop vétuste pour accueillir des spectacles professionnels.

Une convention est signée l’année suivante entre le Canton et la Ville, copropriétaires, qui permet la rénovation de la salle. L’État accorde alors à la Ville un droit de superficie pour une durée de 60 ans. À sa réouverture le 18 mai 1945, le T. présente La Servante d’Évolène de et réalisée par René Morax sur la musique de Gustave Doret, dont les choeurs sont interprétés par La Chanson Valaisanne dirigée par Georges Haenni. La direction du lieu est assurée par les membres de la STS (1945-79), puis par le Cercle des manifestations artistiques (CMA).

Les Compagnons des Arts de Sierre y présentent régulièrement leurs réalisations annuelles après les avoir jouées à Sierre. En 1994, la commune augmente les subventions permettant ainsi l’engagement de professionnels pour la régie technique et l’administration. Jean-Daniel Coudray y crée sa propre pièce Damien Ier (7.11.1988) et confie à Jacques Gardel son deuxième opus Les Chauves-souris (27.3.1992); il est ensuite le premier directeur nommé officiellement (1994-2005). Pour le reste, ce lieu présente essentiellement des spectacles dramatiques en tournée, à raison de dix à vingt par saison pour autant de soirées.

Le Théâtre est aussi à la disposition des écoles et des sociétés locales pour leurs manifestations. Dès 2005, la direction est reprise par François Marin.

Données techniques : adresse, rue du Vieux-Collège 22 et administration, rue des Châteaux 2. Maison Penaudier du XVIIIe siècle. Plusieurs décorations datent du XIXe siècle, dont les plafonds repeints par Vincent Platter (1870-82).

Le lieu actuel a été rénové en trois étapes par le bureau Henri et Étienne de Kalbermatten: scène et salle (1945); construction du foyer et aménagement extérieur (1956); rénovation salle et scène (1978). La jauge de la salle est de 306 places au parterre et 77 places au balcon en fer à cheval. L’ouverture de scène est de 8 m. 20, la largeur totale de 10 m. 70 et la profondeur de 12 m. Cadre de scène mobile de 1 m. 90 à 4 m. 25

Marylène Rouiller

Jean Daniel Coudray
— 1er directeur, jusqu'en 2005

* 10.2.1945 Sion VS. Oncle de Xavier Dayer, compositeur. Licencié ès lettres de l'Université de Lausanne en 1970, Jean-Daniel Coudray enseigne depuis lors le français au Collège des Creusets à Sion.

Maurice Deléglise, professeur au Collège de Sion, lui confie les rênes de l’Atelier de théâtre de l’établissement en 1985. Il fonde alors le Théâtre Écarlate, compagnie d’amateurs avec laquelle il monte entre autres La Nuit de Madame Lucienne de Copi au Petithéâtre de Sion.

Sa première pièce importante est Damien Ier, quête du grand amour à travers l’Histoire; il la met en scène en création au Théâtre de Valère, à Sion (7.11.1988) et devient directeur artistique de ce lieu (1990-2005). En 1992, le Parloir romand retient Les Chauves-souris, sur l’incapacité pour un couple d’accepter la différence et le suicide de leur fils, qui est enregistrée à la radio puis créée au Théâtre de Valère par Jacques Gardel (27.3.1992), présentée ensuite à l’Arsenic et à La Bâtie-Festival de Genève.

Après Les Toits de Sienne, mis en lecture au Parloir romand par Jacques Gardel, C. écrit Off, peinture caustique du milieu théâtral, que met en scène Jean-Luc Borgeat à l’Octogone de Pully (21.2.1994), puis Nuit, décrivant l’état psychique du violeur dans l’attente de l’acte, créée à l’Octogone par Isabelle Bonillo (3.1.1995) et reprise en 1996 au Big-Bang Théâtre d’Avignon par Pierre-Alain Jolivet.

Caroline Rieder

François Marin
— directeur de 2005 à 2020

* 8.9.1967 Martigny VS.

Tout en préparant sa maturité au Collège de l’abbaye de St-Maurice (1987) et sa licence ès lettres à l’Université de Genève (1995), François Marin joue d’abord en amateur à Sion, sous la direction de Jacques de Torrenté et Catherine Sumi (1986-90), puis se forme à la SPAD dont il obtient le diplôme (1994).

Il travaille avec Hervé Loichemol, joue un juge dans Politisch Korrekt d’après Bertolt Brecht et fait partie du choeur d’Abraham sacrifiant de Théodore de Bèze, à la Ferme du Châtelard de Ferney-Voltaire (1995). Il est aussi l’assistant de Loichemol pour les mises en scène de La Petite Catherine de Heilbronn de Kleist à la Comédie de Genève (1997) et plusieurs réalisations à Ferney (1998-99). Entre-temps, il fonde sa propre compagnie et dirige le monologue Comme un ciel de Chagall, chroniques extraordinaires d’un pénis ordinaire de Jacques Biolley, texte présenté sous le chapiteau du Théâtre Vidy-Lausanne (3.2.1994). Il réalise plusieurs textes contemporains dont, à l’Arsenic, la création de La Septième Vallée de Jacques Probst (10.4.1996) et Mamie Ouate en Papoâsie de Joël Jouanneau (1997). Avec le diptyque épique d’Enzo Cormann sur Gilles de Rais, L’Apothéose secrète au Théâtre 2.21 (1998) puis La Plaie et le Couteau à l’Arsenic (1999), il engage un cycle de réalisations où il explore la contiguïté du mal et du bien dans les aspirations et les actions humaines.

Cette réflexion se poursuit avec La Légende du grand inquisiteur d’après Dostoïevski, au 2.21 (2000), puis en 2001 avec Slaves! de Tony Kushner à l’Arsenic et Un pour la route de Pinter au Théâtre du Grütli, à Genève. Il porte aussi à la scène plusieurs textes de la romancière Noëlle Revaz, dont le monologue Sport et Divertissement, écrit sous le pseudonyme de Maurice Salanfe, présenté au Théâtre du Lapin Vert de Lausanne (7.3.1997), et le montage Quand je serai grand, réalisé au Petithéâtre de Sion (2002).

Il rédige par ailleurs Des yeux pour entendre (Carouge, Zoé, 1996), ouvrage qui retrace les douze ans de direction de Martine Paschoud au Nouveau Théâtre de Poche de Genève (1984-96), où il est ensuite collaborateur littéraire de Philippe Morand (1998-2003). Dans ce théâtre, il met en scène en 2002, Le Collier d’Hélène de la Québécoise Carole Fréchette.

Depuis 2001, il dirige aussi des mises en lecture d’écrivains romands contemporains comme Jean-Marc Lovay, Adrien Pasquali ou Jérôme Meizoz dont il réalise Jours rouges avec Jacques Roman et le musicien Christophe Fellay au Théâtre du Dé à Évionnaz (14.11.2003). Il réalise au Pull off à Lausanne Le Bonheur du vent de Catherine Anne (2004/05) et le présente notamment à Sion, au Théâtre de Valère dont il reprend la direction dès 2005.

Comme metteur en scène, il est lauréat du Prix de l’encouragement culturel de l’État du Valais (2000) et reçoit en 2001 un contrat de confiance de trois ans octroyé par l’État de Vaud, prolongé dès 2004. Il est aussi lauréat du Prix jeunes créateurs pour le théâtre de la Fondation vaudoise pour la culture et la promotion artistiques (2002).

Maxime Laurent 

Stefan Hort
— directeur dès 2020

Encore trop jeune pour avoir sa notice dans le Dictionnaire du théâtre en Suisse ! Mais vous pourrez en apprendre plus sur l'équipe en place à la page "L'équipe".

 

 

Billetterie
ou 027 322 30 30
Théâtre de Valère
Rue du Vieux-Collège 22
Case Postale 2122
1950 Sion

+41 (0)27 322 30 30

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