Un obus dans le coeur

Un obus dans le coeur, ainsi que le note Catherine Cohen, est un « voyage », « un chemin initiatique, une mue, un passage de l’enfance à l’âge d’homme ».

Wahab, jeune Libanais exilé, est réveillé en pleine nuit par un coup de téléphone qui lui apprend que sa mère, malade d’un cancer, est en train d’agoniser. En s’acheminant vers l’hôpital, il se prépare à dompter la mort, à nouveau. La dernière fois, il avait sept ans. Il y a de la rage en lui. Contre le chauffeur du bus. Contre lui-même. Contre sa mère aussi qui a laissé le silence s’installer entre eux et l’a privé de ses racines, de son histoire d’enfant marquée par la guerre. Et tout remonte. Le gosse enragé est devenu un homme dont le coeur est habité par une dangereuse peur d’enfant. Un homme, avec un obus dans le coeur…

Grégori Baquet, Molière 2014 de la révélation masculine – que l’on a eu le privilège de voir notamment dans Les Cavaliers au Théâtre de Valère – incarne avec une vérité sans concession et une foi bouleversante la parole intime et incandescente de Wajdi Mouawad.

« Grégori Baquet terrasse les coeurs. Percutant et sensible. » (Hier au théâtre)  

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A voir également au Petithéâtre de Sion

« Perplexe »

de Marius von Mayenburg